De Murghab à Osh « La fin de la Pamir HighWay »

Jour 23 16/08/17

Après un peu de repos dans cette magnifique ville, nous décollons vers 16h de Murgab. Nous sommes cette fois- ci accompagnées par de nouveaux copains tout jaune et de bonne humeur pour nous motiver en direction du col le plus haut que l’on devra passer dans le Pamir highway, culminant à plus de 4600m d’altitude. Mais cette fois ci nous aurons de l’asphalte sur la quasi totalité de la route.

Nous nous arrêtons après seulement quelques heures de route pour camper dans un décor toujours aussi magnifique. Le vent commence à se lever un peu.

Jour 24 17/08/17

Le départ est un peu retardé par la panne de notre réchaud qui ne fonctionne plus très bien depuis ces derniers jours. Nous essayons en vain de le réparer, après avoir tout démonter, nous n’arrivons pas à remonter correctement l’ouverture de fuel. Finalement, ce sera encore pire. Depuis ce matin, nous longeons la frontière chinoise avec notre nouveau partenaire, Peter (voir onglet rencontre) qui avance avec nous.

Arrivée au pied du col, il ne reste « plus » que 250m sur 3 km de montée. Nous préférons néanmoins rester à l’abri du vent et passer la nuit chez les habitants qui nous ont proposé de rester chez eux. Nous sommes reçus comme d’habitude comme des « princesses » du beurre, du lait, du pain, un bouillon de pâtes et patates. Nous sommes rassasiées dans ce décor typique aux tapis multicolores.

Jour 25 18/08/17

Ce matin, l’air est frais et l’eau a gelé, mais nous avons la chance d’assister à la traite des yacks !!!

Après une bonne nuit au chaud et un déjeuner de sportifs, nous partons tous les 3 (avec Peter) en direction du col, plus que quelques kilomètres nous séparent du point culminant. Nous atteignons rapidement les 4655 mètres d’altitude. Nous commençons a ressentir les effets du manque d’oxygène. C’est assez impressionnant de réaliser que nous sommes quasiment aussi haut que le sommet du Mont Blanc…

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Nous pédalons au milieu des montagnes en continuant de longer la frontière chinoise…

Le but de ce soir est de rejoindre le lac de Karakol, malgré la route qui est plutôt descendante, le vent s’est levé et nous avançons à vitesse réduite. Les paysages sont toujours aussi magnifiques et finalement le lac s’offre à nous dans toute sa beauté avec en arrière plan des montagnes enneigées. Nous décidons de camper dans ce décor de folie. Nous essayerons en vain d’identifier le pic Lénine, le plus haut sommet du chainon Trans-Alaï et le second sommet du Pamir, culminant à 7134 m d’altitude. Il est le sommet de plus de 7000 le plus gravi au monde.

Jour 26 19/08/17

La vue de ce matin est épatante, les premiers rayons du soleil se sont levés sur les montagnes enneigées. Nous sommes ravies d’avoir choisi ce site pour camper hier soir.

L’eau du lac est salée et nous n’avons plus rien à boire pour entamer notre journée. Un petit ravitaillement au village de Karakol à quelque kilomètres s’impose.

Ce matin, nous remontons un petit col à 4200 avec une vue imprenable sur le lac et sa couleur turquoise. La paysage est digne d’une carte postale et nous nous arrêtons la pour nous reposer et manger.

Nous nous arrêtons plus tôt qu’à notre habitude, le vent de face nous empêche d’avancer. Chargées comme des mules, nous sommes quand même obligées de pédaler dans les descentes. Inutile de continuer à lutter pour aujourd’hui, le choix de planter la tente s’offre à nous comme une évidence. Nous sommes cependant au milieu de nulle part et sans eau pour passer la nuit. Nous arrêtons la première voiture qui passe pour demander un peu de cette précieuse boisson et nous tombons sur un haut savoyard qui nous donnera tout ce qu’il faut, et même plus ! Avec un bout de gruyère suisse, nous sommes ravies, après 2 mois, cela permet d’égayer nos papilles pour ce soir. Bien fatiguées, nous allons nous coucher rapidement.

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Jour 27 20/08/17

C’est affaiblies par une nuit venteuse et une satanée bactérie que nous décidons d’avancer un peu en stop. Nous n’avons aucune énergie pour avancer et le vent est déjà fort ce matin. Le « Please, bring us to the border » se transformera vite en « bring us with you to Osh » (ville situé au Kirghistan à 200 km)

Nous sommes en effet prises en stop par la première voiture que nousIMG_9515 (2) rencontrons. Elle fait partie d’une caravane de 4 supers 4X4, qui se trouvent être des producteurs d’un épisode d’une série de documentaire sur « les routes les plus dangereuses du monde » hollandaise (pas de panique papa, maman, on est sorties de là indemnes…). En voyant nos têtes livides, ils nous laissent nous reposer dans les voitures lors des passages à la frontière du Kirghizstan. Ils prennent soin de nous en nous nourrissant de barre chocolat, cookies, bonbons, ils ont tout compris!

Cette balade avec eux nous a également permis d’assister à un jeu local, dans le village de Sary Mongol, le Buzkashi (litt. « jeu de l’attrape chèvre » en persan, âmes sensibles s’abstenir de lire la suite). Le jeu ressemble a un jeu de polo mais… la balle s’est transformée et est remplacée par un corps de chèvre (la chèvre est morte et n’a plus de tête dès le début du jeu, mais ça, en arrivant, nous ne le savions pas et nous avons même cru un instant que la chèvre était encore vivante au début!).

Nous nous dirigeons ensuite en direction de Osh, une des grandes villes du Kirghizstan, où nous retrouvons la civilisation après plusieurs semaines hors du temps (wifi, douche, toilettes, le grand luxe, en somme).

Murghab Osh

4 réflexions sur “De Murghab à Osh « La fin de la Pamir HighWay »

    • euh… oui, en effet… je (sophie) ai eu un accident le 5 septembre. Je me suis fais renverser par une voiture. Fracture de la vertèbre L1. Nous sommes de retour en France 😦

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